Le harem imperial au xixe siecle
Un témoignage essentiel sur un univers fascinant
Peu de réalités exotiques ont frappé l'imaginaire occidental comme le Harem impérial ottoman.
Le vain acharnement des étrangers à forcer la partie la plus secrète du Sérail n'a d'égal que l'impassibilité de la Porte qui, jusqu'au déclin final de cette institution en 1909, n'autorisa presque aucune indiscrétion.
Le Harem impérial est encore, à l'aube du XXe siècle, un sanctuaire inviolé, malgré ce que l'on a pu en déduire à partir des harems privés plus perméables et des rares confidences d'un bailli de Venise ou d'une voyageuse anglaise.
Le témoignage de Leïla Hanoum, fille du médecin du Palais et conseiller du Sultan, qui relate la vie quotidienne du Harem impérial, apparaît dès lors comme une évocation sans précédent. à la valeur du document s'ajoute l'atmosphère rendue par les anecdotes et les détails minutieusement restitués par une femme qui a vécu sous six sultans et dont l'âge n'a pas entamé la prodigieuse mémoire.
Leïla Hanoum nous fait pénétrer dans un univers jusqu'alors hermétique, qui, un siècle seulement après sa disparition, semble aussi éloigné de nous, et aussi mythique, que la cour du roi Salomon.