Ils ont pris les armes pour Hitler : la collaboration armée en Belgique francophone
Cette première étude scientifique consacrée à la collaboration armée en Belgique francophone tord le cou à l'image simpliste que le sud du pays se fait toujours de l'Occupation, à savoir une Flandre collaborationniste opposée à une Wallonie résistante.
Cependant, la composition sociologique de cette collaboration tant paramilitaire et policière (en Belgique) que militaire (sur le front de l'Est) a de quoi embarrasser le monde catholique, traditionnellement attaché à la patrie, comme les socialistes. Alors que les premiers contingents de la Légion Wallonie sont recrutés parmi la petite bourgeoisie catholique antidémocrate et anticommuniste, le gros des troupes de la collaboration armée, principalement dans le Hainaut, est issu du monde ouvrier : ce sont des jeunes au passé judiciaire souvent chargé, qui espèrent échapper à la misère.