La mémoire de
la Première Guerre mondiale est particulièrement présente à Bruxelles.
En tant que capitale du royaume, Bruxelles abrite le Soldat inconnu,
garde la mémoire des grandes batailles et des grandes figures
nationales.
Elle rend également hommage aux Alliés et à l’aide humanitaire
internationale dont la Belgique fut bénéficiaire. Enfin, elle abrite la
mémoire de certaines corporations nationales comme les forestiers ou les
postiers. Mais, en tant que ville formée de communes
soucieuses de leur autonomie, Bruxelles conserve par ailleurs des
mémoires locales à travers des figures de patriotes moins connus au plan
national ou l’évocation des souffrances quotidiennes des civils
occupés, ainsi que de simples soldats. En tout cas, Bruxelles
garde une mémoire spécifiquement belge de la Grande Guerre caractérisée
par la place accordée aux souffrances des civils à côté de celles
endurées par les militaires.
Ce livre entend
retracer la mise en place de cette mémoire dans l’espace bruxellois,
analyser sa portée symbolique et interroger ce patrimoine hors norme.
Car, en effet, saviez-vous que la région de Bruxelles-Capitale ne
comptait pas moins de 600 noms de rues, plaques et monuments, sans
compter le Musée royal de l’Armée, dédiés au souvenir de cette guerre ?
Laurence van Ypersele est professeur à
l’Université catholique de Louvain où elle enseigne l’histoire
contemporaine. Elle est l’auteure ou la co-auteure de plusieurs
ouvrages sur la Première Guerre mondiale, dont Le roi Albert,
histoire d’un mythe (Labor, 2006), La Patrie crie
vengeance (Le Cri, 2008) et Je serai fusillé
demain (Racine, 2012).
Chantal Kesteloot est responsable du
secteur « Histoire publique » au CEGESOMA. Ses recherches
portent sur Bruxelles et sur la mémoire des occupations. Elle est
notamment l’auteure de « Bruxelles sous l'Occupation
1940-1944 », Villes en guerre (Luc Pire/CEGES, 2009).
Emmanuel Debruyne est docteur en
histoire de l’Université catholique de Louvain. Ses recherches
portent sur les deux occupations. Il est notamment l’auteur ou le
co-auteur de "De la guerre de l’ombre aux ombres de la guerre"
(Labor, 2004), "La Belgique docile" (Luc Pire, 2007), "La
guerre secrète des espions belges" (Racine, 2008) et "Je
serai fusillé demain" (Racine, 2011).